Voici l’histoire de Malala.
Au Québec les étudiants ont manifesté le printemps dernier pour conserver un bon accès à l’éducation supérieure, leur force étant celle du nombre. Depuis plusieurs années, Malala, jeune pakistanaise, tente d’avoir accès à l’école en dénonçant les actions du TTP, le mouvement Taliban du Pakistan.
Cette jeune fille tenait un blog en 2009 qui était hébergé par la BBC intitulé « Le Journal d’une écolière pakistanaise ». C’est donc à 11 ans et seule que cette jeune fille a tenté de s’opposer aux tyrans qui l’empêchaient d’aller à l’école et d’y apprendre, interdisant aux jeunes filles l’accès à l’éducation.
Bien évidemment, les écrits de Malala n’ont pas plu au TTP. Ce sentant menacés par la voix de cette jeune fille, ils ont attenté à sa vie le 9 octobre 2012. Heureusement, Malala a pu être déplacée en Grande-Bretagne où elle a reçu des soins.
Cet exemple de courage et de détermination revêt tout une importance. Cette jeune fille qui s’est levée seule, épaulée seulement par les membres de sa famille de prime abord, a maintenant été nommée au prix Nobel de la paix. Sa volonté d’apprendre et celle qu’elle a de vouloir que toutes les autres filles aient accès à l’école est un exemple.
Malala est maintenant retournée à l’école, mais n’est pas de retour au Pakistan. Il a été jugé plus sécuritaire pour elle de poursuivre ses études en Angleterre. Cependant, elle et sa famille n’entendent pas rester là très longtemps. Malgré les menaces de mort, ils sont prêts à retourner au Pakistan.
Heureusement qu’au Pakistan le geste du TTP a été dénoncé par tous les regroupements, tant ceux de gauche que de droite.
Malala démontre l’importance d’affirmer ses idées. En disant haut et fort qu’elle voulait aller à l’école, elle peut désormais non seulement aller elle-même à l’école, mais elle est aussi devenue un symbole derrière lequel tous peuvent se rassembler.
Au Pakistan, le taux d’alphabétisme est de 46%, cependant seulement 26% des filles savent lire et écrire. Cette différence est immense.
Il faut cependant tenir compte que tous les experts ne sont pas d’accord sur ces chiffres. Certains tendent à les replacer respectivement par 26% et 12%.
La pauvreté est aussi une cause d’analphabétisme au Pakistan puisque 17,6% des enfants travaillent et font vivre leur famille.
Il est difficile d’aller à l’école pour les enfants Pakistanais et ceux qui décident d’y aller, surtout les filles, doivent braver bien des obstacles. Pour en savoir plus sur l’état de l’éducation au Pakistan, visitez le site de l’Unesco :
http://www.unesco.org/education/efa/fr/know_sharing/grassroots_stories/pakistan_2.shtml
Alexandre Rainville